La pluie tombe. Elle est amorphe, vide, fatiguée. Elle regarde les gouttes s’écraser sur le béton. Devant un café qui à un hall immense, la lumière est forte, mais elle est dans l’ombre. Ses cheveux sont imbibés d’eau, et plusieurs mèches lui passent devant le visage, s’y collant, s’insinuant dans les recoins qu’offre sa peau. L’eau les a bruni. Le bruit de la pluie qui s’écrase sur le béton fatiguait ses oreilles « al principio », mais maintenant elles aiment ça, on dirait une berceuse qui lui murmure de dormir. D’ailleurs, elle est fatiguée. Elle ne peut pas dormir ici tout de même… Même si ça lui est égale… Question d’éthique. Cette pensée la fait sourire. Penser à son éthique et à son éducation lorsque l’on se sent aussi vide, c’est légèrement cocasse et futile. Retourner à son ancienne vie, aller à l’école ,dire bonjour, écouter, se faire fâcher, parler… C’est écœurant, mais elle manque de courage pour s’envoler partir, tout changer… Elle ne peut pas. Elle est jeune, faible et frêle. Elle fait craquer ses doigts. Si on vient la retrouver la, elle passera pour ridicule, ayant eu une réaction puérile. Mais au fond, elle a envie qu’on la retrouve ici, perdu, et que les gens s’en veuillent de l’avoir laissée faire, et non pas de s’être comportée comme une enfant. Tant pis, elle rentre. Elle ne dira rien, elle se taira, jusqu’à ce que ça explose vraiment.
03/04/08
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1 commentaire:
Qu'est ce qui lui est arrivé??? En tout cas c'est bien rédigé^^
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